Le travail de Frédérick Ouellet s’est, depuis le champ de la peinture, tant dans sa vie professionnelle que dans son quotidien. Chef-peintre dans le domaine théâtral et scénique, son apprentissage s’est fait de façon autodidacte.
Passionné du dessin dès son enfance, il place le motif de l’imaginaire au cœur de sa recherche, usant une variété de techniques picturales. Inspiré principalement des périodes baroque et surréaliste, son travail demeure le lieu par excellence des représentations mentales que l’on se fait des émotions brutes, témoin des tendances chaotiques de son univers intérieur. Chaque tableau est une évolution selon un état d’âme, puis scénarisé à partir de souvenirs et sentiments où l’artiste tente, à travers des thématiques introspectives, d’en extraire les possibilités métaphoriques.
En plongeant dans l’oeuvre de Frédérick, nous avons immédiatement le sentiment déconcertant d’être témoins d’archives intemporelles. Les images dévoilent une mise en scène et un récit complexes, et deviennent une sorte d’encyclopédie allégorique où l’on ressent la nostalgie d’une époque révolue, dont le dénouement nous maintient à la frontière entre le réel et l’imaginaire.
Ce travail est mené avec une habileté technique sans contredit, où le souci du détail mène l’artiste à créer lui-même ses encadrements – suivant toujours l’esprit de la mise en scène du tableau –, faisant de ses oeuvres non pas de simples toiles mais bien des objets uniques.
Il est indispensable, pour la lecture de ces images, d’admettre qu’il y existe une grande part de magie et de mysticisme romantique : c’est justement ce qui rend l’oeuvre de Frédérick si intrigante, puisque sa mythologie personnelle arrive à rejoindre des idéologies souvent dissimulées, mais indissociables de l’être.