C’est à mi-chemin entre la peinture et l’art graphique, entre le tableau et l’affiche, entre l’urbanité et la nature que se situe l’univers de Linda Vachon.
Artiste autodidacte, c’est à travers l’exploration photographique et le traitement d’images qu’elle goûte à la création au début des années 2000. La découverte des affichistes européens oriente très tôt sa démarche. Elle choisit de travailler sur panneau de bois, support qui lui rappelle ces palissades de la ville recouvertes par l’accumulation d’affiches, paysage urbain qu’elle affectionne et qui l’inspire. Passant du dessin numérique à l’estampe imprimée sur papier, elle travaille avec différents médiums tels que l’acrylique, l’huile et le crayon. Elle utilise aussi fréquemment la photographie et numérise chacune des étapes de son processus créatif. L’humain est son principal sujet de recherche. De rencontre en rencontre, elle prend contact avec ses couleurs et ses nuances. Elle décrit son travail comme « une longue conversation entre des femmes intemporelles qui sont à la fois moi, à la fois les autres. » Chaque nouvelle création a comme point de départ une partie d’une œuvre existante : en jouant ains avec les détails de ses illustrations pour les incorporer dans une nouvelle œuvre, elle met en place un fil conducteur qui transmet un message mouvant, empreint d’intimité et de connexion entre les êtres qui composent son univers. « Je crée dans un atelier entouré d’arbres et de vert, mais je demeure inspirée par la grande ville, par son béton et ses palissades remplies d’images usées par la pluie, le soleil et le vent: c’est ainsi que j’habille mes personnages. J’aime le papier déchiré, le bois vieilli et le métal rouillé. J’aime les lignes fines et les traits forts et bruts. J’aime la finesse de l’huile, la rapidité de l’acrylique et la grande beauté de l’encre noire. J’aime les spatules, les craies, les bâtons à l’huile, le bout de mes doigts et graver avec un vieux clou. J’aime la spontanéité, la liberté et les accidents de parcours. J’aime ce qui est imparfait, singulier, hors norme. »
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Récipiendaire d’une mention d’honneur du jury à Montréal en Arts en 2016.
Premier prix du jury à Lyst’art en 2017, récipiendaire du grand prix des Rendez-vous
vidéopoésie du Festival de la Poésie de Montréal en 2020 pour son très court-métrage « Y’a du
noir dans tes ailes » et récemment lauréate du Prix Arts médiatiques Télé Québec toujours pour
son très cout-métrage « Y’a du noir dans tes ailes » lors de la 17ème édition du GalArt,
événement organisé par Culture Centre-du-Québec.