Née en 1988 à Trois-Rivières, Stéphanie Robert est professeure de yoga. L’urgence climatique et l’envie de se rendre utile la mène vers des études universitaires en géographie à l’Université Laval qu’elle complète en 2014. Mais son appétit et sa passion pour les arts visuels la rattrape. En 2017, après avoir fait l’acquisition d’un bâtiment patrimonial classé au cœur du village de Cacouna dans le Bas-Saint-Laurent avec son amoureux le cinéaste et auteur Hugo Latulippe, elle y installe un premier atelier. Alors que la pandémie de COVID l’oblige à fermer temporairement le studio de yoga dont elle est propriétaire, elle décide de se consacrer complètement à sa carrière de peintre. Le volcan explose. Ses premières toiles se vendent presqu’instantanément, du Québec aux États-Unis. Puis, la demande croit rapidement au fil des semaines et des mois. Il semble que les gens qui achètent ses toiles se trouvent nourris par les teintes de fleuve et de forêts, le grand air, le monde vivant et les rivières qui peuplent son œuvre. Stéphanie partage désormais son temps entre la peinture, l’enseignement du yoga, la vie dehors, le jardinage et diverses implications bénévoles dans sa communauté. L’exposition présentée à la Galerie GdeBR est sa première
expérience en galerie.
Observation des animaux et du monde sauvage in situ, échantillonnage, voyages en forêt, navigation sur le fleuve, fréquentation d’arts et d’artistes de toutes les disciplines ; Stéphanie est intéressée par la beauté, par le sacré dans nos vies, par la connaissance sans fond. Son travail est nourri par son intérêt particulier pour la danse, la sculpture, la musique, la photographie et le cinéma. Elle peint principalement à l’acrylique des superpositions de taches de couleurs contrastées, vivantes, sauvages. Les palettes harmonieuses qu’elle reproduit sont directement inspirées de l’estuaire du Saint-Laurent qu’elle fréquente abondamment et des forêts de l’intérieur Bas laurentiens. Intéressée par la matière brute, elle collectionne les artéfacts ; morceaux de papiers jolis, traces de voyages et fragments de cartes topographiques… qui sont ensuite collés sur les canevas de façon à former un ensemble équilibré. Elle brode aussi des lignes voyageuses, organisées comme des pistes sur le territoire, des silhouettes de maisons ou d’animaux sauvages. Des mots ou des phrases découpées dans les journaux ajoutent parfois une autre dimension, rappelant l’origine d’un geste, l’étincelle avant le feu. Elle explore actuellement les techniques de transfert photographique afin d’intégrer de nouveaux détails et motifs dans ses œuvres.